Le simulateur SCM (Simulateur de Coordination et de Mouvements) de l’armée de Terre est conçu comme un outil d’évaluation des capacités de pilotage des candidats lors des sélections ALAT. Cette épreuve se déroule au SECMA (section d’évaluation des candidats aux métiers de l’aérocombat) à Tours et se divise en deux phases, étalées sur deux jours consécutifs, chacune éliminatoire en cas de mauvaise performance.

Cette épreuve peut être considérée comme la plus importante des sélections puisqu’elle évalue directement la capacité des candidats à piloter un hélicoptère et à la dissociation d’attention.

Ce simulateur est parfois réputé comme étant le plus exigeant pour une sélection de pilote, en comparaison avec le SECPIL de l’armée de l’Air et le SEPIA de la Marine. 

Simulateur – Jour 1

Après un briefing exhaustif de la part d’un instructeur, le candidat prend place, à droite, dans la cabine de pilotage, ou il est plongé dans l’obscurité et assit face à un écran affichant des paramètre à maintenir. Ceux-ci se matérialisent par des indicateurs de couleurs différentes qui réagissent aux actions des commandes suivantes : 

• • Manche de pas cyclique, contrôlé par la main droite (indicateur bleu)
  • Levier de pas collectif, contrôlé par la main gauche (indicateur vert)
  • Le palonnier, contrôlé avec les pieds (indicateur rouge)

Les commandes réagissent exactement comme dans un hélicoptère :

• • Action sur le manche : la ligne bleue bouge verticalement et s’incline.
  • Action sur le levier de pas collectif : l’indicateur vert monte ou descend.
  • Action sur les pédales du palonnier : l’indicateur rouge se déplace latéralement.

Le déroulement de l’épreuve 

Durant la première journée de test, les candidats passeront 3 phases de tests de 3 minutes chacune auxquelles s’ajoute en amont une phase de prise en main d’une durée égale afin de se familiariser avec les commandes sans la pression de l’évaluation. Cette phase sera débriefée brièvement afin d’être sûr que l’épreuve est bien comprise par le candidat.

La tâche principale des candidats est de remettre les indicateurs dans leur position initiale à chaque fois que le simulateur les déplace, toutes les 2 secondes. 

Une tâche annexe s’y ajoute pour augmenter la charge de travail. Un symbole est montré au début de chaque phase, il s’agit de retenir le nombre d’apparition de celui-ci et le distinguer de formes similaires trompeuses. Pour ce faire, le candidat doit user de sa vision périphérique afin de compter les apparitions du symbole tout en restant concentré sur la tenue des indicateurs.

Une minute de pause est accordée entre chaque série pour saisir sur un pavé numérique le nombre de reconnaissance du symbole.

Résultat du Jour 1

Une fois l’épreuve de la première journée terminée, les candidats n’ayant pas démontré un niveau suffisant seront éliminés pendant que les autres poursuivront vers les épreuves du deuxième jour.

Simulateur – Jour 2

Tout en reprenant un déroulé similaire à  celui du premier jour (3 phases de 3 minutes avec une pause d’une minute entre chaque), l’épreuve du simulateur au deuxième jour se complexifie avec l’ajout de deux nouvelles tâches à réaliser en parallèle des tâches déjà présentes.

Ajout de la diffusion de bruits de fond dans le casque 

Un casque porté par le candidat diffuse un bruit de fond pendant le test qui envoie par moment un son à deux tonalités distinctes : aigu ou grave. En fonction du son joué, le candidat devra réagir le plus rapidement possible au moyen d’une action sur les commandes.

• • Diffusion d’un son grave : le candidat doit appuyer sur le bouton situé sur le manche de pas  collectif (main gauche).
  • Diffusion d’un son aigu : le candidat doit appuyer sur le bouton situé sur le levier de pas cyclique (main droite).

Ajout de nombres à mémoriser

Pendant chaque phase de 3 minutes,  trois chiffres et un nombre s’afficheront brièvement sur l’écran. Le candidat doit alors les retenir dans leur ordre d’apparition afin de les restituer à la fin de chaque phase.