Officier sous contrat ou officier de carrière ?

Lorsqu’est formulé le souhait de devenir pilote militaire, deux possibilités s’offrent alors au jeune bachelier : Passer les sélections d’officier sous contrat dans l’un des trois corps d’armée ou suivre un cursus en classes préparatoires de deux ans pour ensuite présenter les concours des grandes écoles militaires.

Si l’exercice concret du métier de pilote ne diffère pas entre les officiers de carrière et les officiers sous-contrat, la durée et la nature de leur engagement, varient. Il convient alors de distinguer à la fois les modalités de sélections et les différents schémas de carrière qui découlent de ces deux voies d’accès au métier de pilote militaire.

Conditions d’accès
Nombre de promotion
Type de contrat
Durée de la formation
Formation diplômante
Durée de la carrière opérationnelle
Limitation en grade
Evolution de carrière à long terme
Officier de Carrière
Classes préparatoires aux grandes écoles
1 par an
Durée indéterminée
3 années de cursus École puis formation de pilote de 2 à 4 ans selon la spécialité
Oui
Environ dix ans
Non
Postes à haute responsabilité de commandement
Officier sous contrat
Baccalauréat
Plusieurs par an
10 ans, renouvelable une fois
3 à 5 ans selon la spécialité
Non
Toute la durée du contrat
Oui
Reconversion dans le civil ou activation en officier de carrière

La distinction fondamentale entre les deux cursus

Ces deux cursus, même s’ils aboutissent à l’exercice du même métier, et au même statut d’officier, répondent à des besoins différents pour l’institution.

Les officiers de carrière sont destinés à des postes de commandement et répondent avant tout au besoin d’officiers supérieurs au sein de l’institution. Le pilotage n’est qu’une spécialité opérationnelle parmi d’autres.

Les officiers sous contrat sont destinés à une carrière courte avec des qualités techniques recherchées orientées pour le pilotage. Ils répondent au besoin spécifique de recrutement de pilotes d’aéronefs avec des responsabilités et des missions bien définies.

les conditions d’accès : Classes préparatoires ou non ?

Les officiers de carrière sont issus des grandes écoles militaires que sont l’Ecole de l’Air, Saint -Cyr et l’Ecole Navale. Ces écoles sont accessibles sur concours après le passage en classes préparatoires scientifiques (sauf Saint-Cyr qui est ouvert aux classes préparatoires économiques et lettres).

Ces grandes écoles militaires assurent avant tout la formation initiale d’officier et délivrent un diplôme d’ingénieur. En ce sens, la formation est similaire aux autres grandes écoles civiles françaises, orientée autour de six semestres (trois années) et d’unités d’enseignement fondamentales.

En fin de scolarité, en fonction de leurs classements, de leurs aptitudes, de leurs souhaits et des besoins de l’institution, les élèves-officiers choisissent une spécialité dont le pilotage fait partie. Se lancer dans une logique d’officier de carrière, c’est accepter la possibilité de ne pas être retenu pour la spécialité de pilote et être orienté sur une autre.

Les officiers sous contrat sont recrutés après le baccalauréat et la réussite des sélections, propres à chaque corps d’armée : La sélection EOPN pour l’Armée de l’Air et de l’Espace ; la sélection EOPAN pour la Marine Nationale et la sélection de l’ALAT pour l’Armée de Terre.

Les formations qui s’ensuivent s’étalent sur une durée de trois à cinq ans et sont directement liées à l’apprentissage du pilotage, tant sur le plan théorique que pratique. Les élèves sont rapidement orientés vers un type d’appareil (Chasse, Transport, Hélicoptère, Patrouille maritime, Drone) , selon leurs aptitudes, leurs souhaits et des besoins de l’institution. La formation initiale d’officier est suivie en début de cursus mais ne représente qu’une part réduite du cursus dans son ensemble.

Carrière courte ou carrière longue ?

La pratique concrète du métier de pilote est similaire mais les schémas de carrière qui s’ensuivent, diffèrent.

Les officiers de carrière ont vocation à assurer des fonctions d’encadrement et de commandement au sein des unités opérationnelles et sont ainsi destinés à une carrière opérationnelle d’environ dix années. Les officiers de carrières grimpent rapidement les échelons hiérarchiques et peuvent atteindre en fin de carrière des responsabilités très importantes comme Chef d’État Major par exemple.

Les officiers sous contrat sont plus restreints dans l’avancement de carrière car limités par la durée de leur contrat de dix ans, renouvelable une fois. La vie militaire fait souvent place à une reconversion dans le civil à l’issue de leurs années d’engagement, en qualité de pilote ou non.

Même s’il y a des différences de recrutement et d’exigences à l’entrée, les cursus de formation de pilote se rejoignent dans les grandes lignes pour les officier de carrière et les officiers sous contrat. L’évolution de carrière, bien que limitée en grade pour les officiers sous contrat, n’est pas limitée pour autant dans l’accession aux différentes qualifications de pilote (sous-chef de patrouille, chef de patrouille).

Les officiers sous contrat et de carrière travaillent ensemble dans les mêmes unités, sur les mêmes appareils et endossent les mêmes responsabilités en vol ; la différence fondamentale entre eux ne réside donc pas dans l’accomplissement quotidien du métier de pilote militaire mais sur les perspectives de carrière à long terme.

L’activation des officier sous contrat

Il existe une possibilité de se faire « activer » pour les officiers sous contrat afin de basculer à l’issue des vingt années de service, en officier de carrière, pour une durée indéterminée.  Ce démarrage d’une carrière plus longue ouvre logiquement la voie vers des postes de commandement aux responsabilités supplémentaires au sein de l’institution.

Cette pratique n’est toutefois pas la norme et la décision ne dépend pas que de la volonté de l’officier sous contrat mais doit répondre à un besoin de l’Armée, selon les qualités personnelles du candidat et ses motivations.

Le choix d’orientation pour quiconque veut devenir pilote militaire doit donc se faire à la lumière de ce qui est recherché sur le long terme par le candidat, par ses capacités à suivre un cursus de classe préparatoire et de longues études, ainsi que sur ses aptitudes à commander. Ces deux voies offrent néanmoins des carrières opérationnelles riches et des perspectives d’évolution passionnantes.

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